En écouter de toutes les couleurs

Programme: Hôtel Maleteste de Dijon, vendredi 15 décembre 2017


Adrienne Clostre, Garbo, la solitaire

Pour voix et violoncelle (Paris, Radio-France, 1992) 

« La mort de Greta Garbo, le lundi de Pâques 1990, a éveillé en moi de lointains souvenirs d’enfance et suscité mon désir d’écrire une œuvre en hommage à cette femme “mythique“ maintenant “changée en elle-même par l’Eternité“, dirait le poète [...] En 1941, à l’âge de 36 ans, après l’échec de son dernier film Two-Face Woman, Garbo “entre en solitude“. La scène se place pendant cette longue période d’une mort anticipée. Garbo est seule dans son appartement new-yorkais... quelques flashes illuminent la nuit de son souvenir, une sorte de “danse devant le miroir.“

Un Prologue et 4 séquences découpent ce temps du souvenir sans arrière-pensée d’anecdote ou de pittoresque... simplement la tentation de redonner vie à ce qui n’est plus. » A.C.


Adrienne Clostre, Le Tour du monde en 80 languespremière étape !

Pour diverses voix et piano 

Extraits de l’opéra créé au Théâtre du Rond-Point de Paris (mise en scène d’Alain Germain), ce Tour du monde nous emmène dans les contrées les plus imaginaires. Les langues plus souvent inventées y contribuent et nous plongent dans un monde digne d’un Jules Verne.

 

Bruno Ducol, Tout le jaune se meurt

Hommage à A. Clostre (Tokyo, 2016) sur un poème d’Apollinaire pour voix seule 

Dans Tout le jaune se meurt, la voix et les mouvements de la chanteuse s’entremêlent à la fois pour souligner la forme musicale et pour amplifier les images du poème. Ces images sont mises en scène à la manière des calligrammes d’Apollinaire, où se joue un véritable théâtre du geste. Un geste vers Lou, vers la femme, un appel vers l’autre et ses lointains paysages. […] 

Polychromes, ces images parcourent la carte des saisons, vibrent du rouge au vert et du blanc neigeux aux “insondables violets“ puis s’estompent comme un soleil d’automne quand “le jaune se meurt“. Mais avec  la fenêtre s’ouvre en grand la vision des Capresses et “Chabines marronnes“ qui se balancent au rythme des Antilles et virevoltent “comme une orange“, de Paris jusqu’à Vancouver...

 

Adrienne Clostre, Le Tour du monde en 80 languesdeuxième étape !

Pour diverses voix et piano (Paris, Théâtre du Rond-Point, m.e.s. Alain Germain)

 

Adrienne Clostre, Mise en pièce d’un albatros

Pour voix de femme et percussions (Paris, 2002)

Comme pour éprouver sa mémoire devenue défaillante, la voix explore tous ses registres – du parlé au chanté le plus fantasque – pour reconstruire le célèbre poème de Baudelaire. Au mitan d’insomnies inquiètes, l’étoile filante et dorée des souvenirs, comète à la chevelure légère et grisante de la créativité éclaire quelques visages secrets de la compositrice. Ici, l’interprète nous donne rendez-vous au carrefour d’un théâtre tout à la fois tragique et dérisoire. 

Laura Holm, soprano, Polina Streltsova, violoncelle,

Erika Guiomar, Armelle Mathis, Félix Ramos, Kotona Sakurai, piano

Thibault Lepri, percussion

 

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