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Hommage à Jean philippe-Rameau en 2014
Conférence - Les Maleteste, l’impulsion donnée à Rameau ?
Spectacle musical - Un Voyage en musique
Conférence - Approche sensorielle et progressive de l'oeuvre Rameau
Rencontre - Exposition d'Anita Matell
Conférence - Les femmes de l'époque de Rameau
Concert - Émilie du Chatelet en musique
Atelier art plastique d'Anita Matell
L'embarquement pour Cythère
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Le Corps Sonore
La Belle au bois dansant
Vernissage Exposition - Jardins d'Illusion
Concert - Les enfants de Rameau
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Journées du Patrimoine - Spectacle - Une traversée imaginaire
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Concert-Conférence Rameau et l’opéra
Conférence - Les Arts de la table à l’époque baroque
Conférence - L'influence de Rameau
Concert - Dans le sillage de Rameau
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Conférence - Les femmes de l'époque de Rameau (bis)
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Conférence

Samedi 25 janvier à 18h

« Les Maleteste, l’impulsion musicale dijonnaise donnée à Rameau ? »

Philippe Salvadori, Doyen de l'UFR Sciences Humaines de l'Université de Bourgogne

Qui étaient les Maleteste ? Dans quel contexte culturel vivaient-ils ? Quelle forme prenait la vie musicale de l'époque à Dijon ? Quelles étaient les relations entre la musique en province et la vie musicale parisienne ? Ont-ils contribué à l’œuvre créatrice de Jean-Philippe Rameau ?

Cette conférence, en plus de répondre à toutes ces questions, présentera les soirées musicales du lundi à l’Hôtel Maleteste – où Rameau était l’un des prestigieux invités – en partant des Lettres du Président de Brosses et d’écrits d’époque.

 

 La conférence sera suivie par un concert inspiré de ces Lettres :

 « Maleteste de Villey (Jean-Louis), né en 1709, conseiller au Parlement de Bourgogne en 1727 […] était le fils de Jacques Maleteste, conseiller au Parlement de Bourgogne en 1699, qui donna de nombreux concerts à Dijon au début du XVIIIe siècle. »

Yvonne Bezard, Lettres du Président de Brosses à Ch.-C. Loppin de Gemeaux, 1929, p. 79

 

« Il convient de présenter les différents correspondants avec lesquels de Brosses s’entretient au sujet de l’Italie, car ils font partie intégrante de ses Lettres Familières » : 

[…] Monsieur Maleteste de Villey (Conseiller au Parlement), auteur d’un commentaire de l’esprit des Lois de Montesquieu), est amateur de musique et de théâtre. De Brosses lui réserve ses réflexions et commentaires sur les concerts et les représentations théâtrales. »

Herman Harder, Le Président de Brosses et le voyage en Italie au XVIIIe siècle, 1981, pp. 288-289

 

« Je vous diray franchement qu’un des grands désagréments du voyage est de n’avoir pas, quand le soir vient, son doux objet, son gros Blancey, son bon Quintin, ses amis Maleteste et Bévy, sa dame Cortois, ses excellentes petites dames des Montots et Bourbonne, enfin tout notre petit cercle, pour tenir, les coudes sur la table, des propos de cent piques au-dessus de la place Saint-Marc et du Broglio »

Charles de Brosses, Lettres familières, édition critique de 1991, pp. 84-85

 

« A côté des Présidents, nombreux également étaient les autres Officiers du parlement ayant des personnalités originales. Ce sont le gros conseiller Claude-Charles Bernard de Blancey, spirituel conteur et charmant convive ; le conseiller Abraham-Guy de Migieu ami désintéressé et collectionneur avisé ; l’érudit conseiller Jean-Louis Marquis de Maleteste […]. »

André Bourée, « La société dijonnaise vers le milieu du XVIIIe siècle », p. 205

 

« Le Président de Brosses n’était pas le seul dans la patrie de Rameau à posséder une pareille passion musicale. La société cultivée, à Dijon, organisait des concerts fréquents. Au temps où naquit Jean-Philippe Rameau, un conseiller au Parlement, M. de Maleteste, donnait une fois par semaine un concert composé de tout ce qu’il y avait dans la ville d’officiers, de dames de qualité, de gens habiles et connaisseurs, qui s’y assemblaient, soit pour écouter, soir pour y tenir quelque partie. »

Yvonne Bezard, Lettres du Président De Brosses à Ch.-C. Loppin de Gemeaux, 1929, p. 60.

 

« Je voudrois que Rameau prît tout uniment des poèmes de Quinault ou de Lamotte ; il feroit des opéras différends de ceux de Lulli ou de Campra, son génie étant différend du leur ; il ne les égaleroit pas dans la partie du récitatif ; mais il seroit supérieur à d’autres égards. Je [le] lui ay conseillé plus d’une fois ; il m’a dit en avoir lui-même eu la pensée […] »

Président de Brosses, extrait de la Lettre LI à Monsieur Maleteste

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